En salles à compter d’aujourd’hui.
Après Maléfique, Cendrillon et le Livre de la jungle, Disney poursuit l’adaptation de ses classiques d’animation en prise de vue réelle avec La Belle et la Bête.
À chaque fois qu’ils adaptent un de leurs classiques, je débute le visionnement en me posant la question suivante: pourquoi revisiter une histoire connue au lieu de miser sur une idée originale? Jusqu’à maintenant, je sortais toujours de la salle avec la sensation de m’être fait raconter une histoire différente (Maléfique), d’en avoir appris plus sur des personnages (Cendrillon) ou d’avoir vu une histoire beaucoup plus rythmée et enlevante que l’originale (Le Livre de la jungle). Malheureusement, cette fois-ci, je suis sorti de la salle avec le même questionnement qu’en y entrant.
Pas parce que le film n’est pas bon, au contraire, si vous avez aimé la version en animation ou si vous n’avez jamais vu La Belle et la Bête, vous apprécierez ce film. Mais j’aurais aimé ‘’redécouvrir’’ un film plutôt que le ‘’revoir’’. Car ici on a droit à une reprise du film pratiquement plan par plan, séquence par séquence. Pour l’aspect ‘’nouveauté’’, on a préféré présenter et intégrer des nouvelles chansons aux chansons classiques. Toujours composées par l’extraordinaire duo Howard Ashman/Alan Menken, ces nouvelles œuvres s’intègrent bien à la bande originale qui a véritablement été un point tournant dans l’histoire des studios Disney. Sont-elles aussi mémorables? Disons que ce ne sont pas ces chansons que j’avais toujours en tête à la sortie de la salle.
On reconnaît les décors et les endroits que nous avons connu en dessin et on se plaît à renouer avec cet univers. Si seulement on nous offrait quelques effets de surprise. Les images sont belles et les effets spéciaux assez réussis, quoique je l’ai l’impression que dans quelques années à peine, la Bête nous semblera dépassée au niveau technologique. Il y a d’ailleurs quelques images de synthèse qui laissent à désirer dans le combat final entre Gaston et la Bête ainsi que dans la scène du bal.
Côté distribution, lorsqu’on avait annoncé Emma Watson dans le rôle principal, j’avais quelques réserves. Mais après quelques secondes seulement, l’actrice n’était plus pour moi Hermione, elle était Belle. Je n’ai pas eu la chance de voir la version originale, donc je ne peux me prononcer sur ses qualités vocales, mais au niveau du jeu, elle incarne parfaitement le personnage. En fait, toute la distribution est solide avec une mention spéciale à Josh Gad (la voix d’Olaf dans Frozen) dans le rôle de Lefou. D’ailleurs, ce personnage a créé tout un émoi suite à l’annonce par Disney qu’il était le premier personnage Disney ouvertement homosexuel. Certains cinémas ont décidé de ne pas présenter le film alors que certains pays l’ont carrément interdit aux enfants. Il faut croire que 2017 n’est pas arrivé encore partout sur la planète… Surtout qu’on a affaire ici à seulement quelques allusions subtiles. On aurait pu, selon moi, être beaucoup plus assumé dans ce choix en présentant des faits plutôt que des allusions. Mais on doit tout de même souligner le geste de Disney.
La Belle et la Bête connaîtra sans aucun doute un grand succès aux guichets. Mais on aurait tout de même aimé un peu d’audace, de créativité et d’originalité.